Le nouveau maire d’Angoulême (UMP), afin d’éviter que
clochards et autres intrus ne squattent les bancs du centre ville n’a rien de
trouver mieux que de les encadrer d’une cage métallique. Les bonnes âmes se
hérissent. Un amalgame avec nos quelques bancs tourquennois a fait quelques
échos dans la presse. En effet, ceux ci sont conçus, apprend-on, de telle
manière que l’on ne puisse s’y allonger, leur assise étant partagée par une
excroissance métallique forte incommode pour celui qui pourrait y tenter une
sieste.
Cet étrange rapprochement est-il dû au fait que le
maire de notre ville soit aussi un nouvel élu UMP tout aussi inhumain donc que
celui d’Angoulême, sauf que nos bancs publics furent installés sous la
précédente municipalité PS.
Deux remarques cependant :
La lutte pour la reconquête urbaine des centres ville
commence sans doute par prendre toutes les mesures contre les incivilités, le
parasitisme, la saleté et la petite délinquance… Il n’est pas rare de trouver
sur le seuil de nos habitations, détritus, excréments voire quelques restes
cartonnés d’un couchage nocturne. Que ceux qui trouvent ces propos inconvenants
et qui ont la compassion facile mais contemplative ne fassent pas de procès
sauf à abriter, pour autant qu’ils le désirent, les personnes concernées dans
leur douillette demeure. Je partage l’avis de Philippe Bilger qui « voit,
devant certains commerces, de véritables campements de clochards à l'encontre
desquels, in petto, on proteste en mettant en cause l'inertie des pouvoirs
publics qui les laissent perdurer au prétexte de la liberté
individuelle ».
Pour autant c’est plutôt le manque de bancs publics
qui est à souligner. Des villes (voir l’initiative de Dijon) ont pensé au
nombre croissant de personnes âgées qui lors de leurs emplettes où de leurs promenades
souhaitent se poser un instant, échanger avec un ami ou un voisin, et ont pris
les mesures adéquates : bancs, fauteuil voire de tranquilles abris.
Avouons que notre ville en a un besoin urgent.
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